Le relâchement
Le relâchement

Le relâchement

En Aïkido, les professeurs s’attachent à obtenir de leurs élèves un relâchement qui inclut la vigilance. La saisie du poignet, de l’épaule, du col, de face ou de dos, la frappe au sommet de la tête, le coup de poing, la pratique des armes, tout cela suppose la recherche de la connexion : on saisit avec l’intention, déséquilibrer, attirer à soi, repousser, on frappe avec celle de traverser, de couper… Celui qui attaque est détendu dans son attaque : toute contraction est une indication donnée au partenaire, toute tension est un ralentissement dans la suite du mouvement. La disponibilité est de mise : j’attaque de manière codifiée afin de permettre à mon partenaire de travailler dans le sens proposé par le professeur, je libère mon geste, je ne transforme pas notre école du mouvement en compétition de force, au contraire, je continue, je laisse couler. Celui qui est attaqué doit aussi recevoir cette attaque « codifiée » en recherchant la connexion sans mettre en place une tension : sur une saisie, par exemple, il va juste aller se poser « dans » cette saisie, sur une frappe, il va « recevoir », « guider » cette frappe en se « connectant » avec son partenaire, sans lui donner d’information par une crispation superflue.

Auteur : Pascal SARPOULET