Le couteau est la troisième des armes du pratiquant d’aïkido qui la nomme d’après le nom japonais de la dague à un seul tranchant, le tanto. Pour le pratiquant (et les professeurs de notre club sont très attentifs à cela) il ne s’agit pas d’apprendre des techniques de combat au couteau qui constituent un art martial à part entière, mais de se servir de cette arme afin d’illustrer les principes de l’aïkido : dans le souci de sa propre intégrité physique et de celle de son partenaire, il faut sortir de la ligne de frappe, créer un déséquilibre, porter une technique qui va amener un désarmement et une immobilisation. On nomme cette pratique tanto dori. Elle est sans danger : le tanto est figuré par une arme de bois, parfois gainée de cuir, qui a la forme de cette dague cependant, par sa présence même, elle développe chez le pratiquant une attention toute particulière aux mouvements. Outils particulièrement efficaces pédagogiquement, les armes de l’aïkido, le sabre, le bâton, le couteau, permettent de varier la distance de combat avec le partenaire, les déplacements, la gestuelle de l’attaque, les contre-attaques, le rythme des techniques, la saisie des poignets, le contrôle des membres supérieurs mais aussi inférieurs, la récupération de l’arme… Bref, le couteau aide à faire varier la distance et le temps de la pratique, le rythme. Loin d’être un gadget, c’est un outil indispensable à la progression des pratiquants, son usage est du reste obligatoire pour passer les grades de l’aïkido.
Date de parution au MAG de la commune de Canéjan : Juin 2023