D’une longueur de 1,26 m, 3le bâton de l’aïkido est le simple compagnon de marche qui soulage le randonneur, le pèlerin ou le berger. En japonais, on l’appelle le jo. Sa pratique permet de retrouver les principes de l’art à mains nues, de les prolonger en les approfondissant. Il y a quatre formes pour pratiquer le bâton de l’aïkido. Les deux premières se travaillent de manière dissymétrique, un des deux pratiquants ayant un bâton, l’autre en étant démuni. Dans la première forme de pratique, celui qui a le bâton attaque celui qui n’en a pas par une pique ou une frappe. De manière habituelle dans notre art, il s’agit alors pour ce dernier de sortir de la ligne d’attaque, de déséquilibrer le
partenaire et de placer une technique pour l’immobiliser ou l’amener à chuter. Dans la deuxième forme, le pratiquant qui n’a pas de bâton va
essayer de le saisir. Son partenaire va donc, là encore, le déséquilibrer et le faire chuter. Une troisième forme est encore dissymétrique : un des deux pratiquants, l’attaquant, a un sabre, l’autre « seulement » un bâton. Ce dernier va arriver à toucher son partenaire sans, lui, se faire toucher. La dernière forme voit s’affronter deux partenaires armés d’un bâton. Cette forme est très riche. On y trouve les pratiques figées, les katas et les pratiques à deux, les kumijo. Chacune de ces formes contribue à donner du sens à notre art : chaque fois, on organise son attitude, son déplacement, la distance… Selon les principes de l’aïkido.
Date de parution au MAG de la commune de Canéjan : Mars 2023