Le sabre japonais, le katana, sous sa forme « emblématique » du bokken, le sabre de bois, fait partie, avec le bâton et le couteau, des armes de l’aïkido. Dans la pratique du dojo, semaine après semaine, le sabre est très souvent présent comme « pédagogie » du « principe martial » travaillé par les élèves et le professeur : le geste, l’attention, la distance de combat, la posture, le fait d’entrer sur une attaque… principe qui trouvera également son expression à mains nues. Au dojo de Canéjan, nous travaillons régulièrement les armes. Nous avons la chance de pratiquer une forme d’escrime qui nous vient du combat aux deux sabres que portait le guerrier japonais, le court et le long. Cette pratique permet de mobiliser les deux mains et donc de faire intervenir la globalité du corps dans l’unité du mouvement. Cette « pédagogie » des armes se trouve également dans la forme des techniques : un mouvement à mains nues pourra, par exemple, être travaillé antérieurement au sabre pour « simplifier » la gestuelle afin de la travailler, ensuite, avec le concours d’un partenaire, à mains nues. Cette pratique nous rattache ainsi à un esprit martial devenu principe éducatif.
